Comment toucher 100% de son salaire pour un salarié en arrêt maladie ? (mise à jour 2025 ✅)

Obtenir 100 % de son salaire en arrêt maladie : les 4 clés à retenir

  • Cumuler IJSS + complément employeur
    Les IJSS couvrent 50 % du brut ; pour atteindre l’intégralité du revenu, il faut qu’une convention collective, un accord d’entreprise ou un contrat de prévoyance oblige l’employeur à verser le complément jusqu’à 100 %.
  • Vérifier sa convention collective et son ancienneté
    De nombreuses CCN (banque-assurance, pharmacie, métallurgie…) garantissent le maintien total du salaire dès le 1ᵉʳ jour, sous réserve d’une ancienneté souvent comprise entre 3 et 12 mois.
  • S’appuyer sur la prévoyance obligatoire ou facultative
    Les cadres bénéficient d’office d’un régime collectif ; les non-cadres peuvent souscrire une prévoyance individuelle pour combler la différence entre IJSS + employeur et 100 % du net.
  • Respecter scrupuleusement les formalités
    Envoi de l’arrêt à la CPAM et à l’employeur sous 48 h, justification des prolongations et heures de présence ; tout manquement peut suspendre les IJSS et le complément, faisant chuter la rémunération.

L'arrêt maladie est une situation courante dans le monde professionnel. Lorsqu'un salarié se trouve dans l'incapacité temporaire de travailler pour raisons médicales, il peut bénéficier d'indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) et éventuellement d'un maintien de salaire par son employeur. Cet article explore les conditions et démarches nécessaires pour que le salarié puisse toucher 100% de son salaire durant cette période.

Les conditions d'obtention des indemnités journalières

Lorsque vous êtes en arrêt maladie, la première étape consiste à vérifier votre éligibilité aux indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS). Ces indemnités représentent une fraction de votre salaire quotidien et sont versées par la Sécurité Sociale après un délai de carence de trois jours.

Pour être éligible aux IJSS, voici les conditions principales :

  • Avoir travaillé au moins 150 heures au cours des 90 jours civils précédant l’arrêt de travail.
  • Ou avoir cotisé sur un montant spécifique durant les six derniers mois précédents l'arrêt.
  • Transmettre dans les deux jours l’avis d’arrêt de travail à la CPAM.

Si ces critères sont remplis, vos indemnités journalières peuvent compenser jusqu'à 50% de votre salaire brut journalier. Pour plus de précisions ou de validation de votre situation particulière, contactez un cabinet d'avocats en droit du travail à Versailles.

Calcul des indemnités journalières

Le calcul des indemnités journalières repose sur votre salaire moyen des trois derniers mois précédant l'arrêt. Le montant brut des indemnités représente environ 50% de ce salaire journalier moyen, avec un plafond établi réglementairement.

Pour optimiser le montant perçu, certains salariés bénéficient également d'un complément de leur employeur. Mais comment obtenir ce complément ? Cela dépend souvent des conventions collectives auxquelles vous êtes soumis.

A lire : Réduction du plafond des IJSS au 1er avril 2025
A lire : peut-on demander le versement d'une prime d'objectif pendant un arrêt maladie ?

Prime d’objectif : ce qu’a décidé la Cour de cassation (29 janv. 2025)

La Haute juridiction (n° 23-17.112) a jugé que la prime d’objectif reste due pendant l’arrêt maladie lorsqu’elle dépend de résultats collectifs ou mesurables sans lien avec la présence physique. Seule une prime exclusivement corrélée à la présence peut être suspendue.

📌 Action : si votre prime annuelle n’apparaît pas sur le bulletin de décembre, demandez le rappel en vous appuyant sur cet arrêt.

Comment estimer vos indemnités journalières et votre maintien de salaire

L'arrêt maladie peut avoir un impact significatif sur vos finances. Grâce à notre calculatrice, vous pouvez estimer rapidement et facilement les indemnités journalières que vous percevrez de la Sécurité sociale, ainsi que le montant du maintien de salaire éventuel par votre employeur. Cet outil vous offre une estimation personnalisée en tenant compte de votre situation professionnelle, de votre ancienneté et des dispositions spécifiques de votre convention collective.

📌 Actualité 2025 : baisse du plafond de calcul des IJSS

🔄 Mise à jour 2026 : un décret du 12 novembre 2025 prévoit que le plafond IJSS sera désormais révisé deux fois par an en fonction de l’inflation. Les revalorisations interviendront au 1ᵉʳ janvier et au 1ᵉʳ juillet.

À compter du 1er avril 2025, le plafond de revenus pris en compte pour calculer les indemnités journalières de sécurité sociale (IJSS) passe de 1,8 à 1,4 fois le Smic mensuel. Concrètement, cela signifie que les IJSS ne seront plus calculées au-delà d’un revenu brut mensuel de 2 522,52 € (contre 3 243,24 € auparavant).

Cette réforme, prévue par le décret n° 2025-160 du 20 février 2025, a pour effet de réduire le montant maximal versé par la Sécurité sociale. À titre d’exemple, l’indemnité journalière maximale passera de 53,31 € à 41,47 € pour les arrêts maladie débutant à compter du 1er avril 2025.

➡️ Ce qu’il faut retenir :

  • Les salariés à revenu supérieur à 2 500 € brut seront les plus impactés.
  • Sans complément employeur ou régime de prévoyance, la perte de revenu peut être significative.
  • Les employeurs devront maintenir leur part de rémunération sur une base plus élevée, ce qui peut augmenter leur charge.

💡 Conseil : vérifiez si votre convention collective ou votre contrat de prévoyance prévoit un complément d’indemnisation en cas d’arrêt maladie.

Pourquoi utiliser cette calculatrice ?

Comprendre vos droits en matière de rémunération pendant un arrêt maladie est crucial pour gérer vos finances personnelles. Cette calculatrice vous permet d'obtenir une estimation précise en fonction de votre situation professionnelle et des règles particulières qui s'appliquent à votre secteur d'activité.

Comment fonctionne le calculateur ?

Pour utiliser la calculatrice, il vous suffit de saisir quelques informations de base telles que votre salaire brut moyen, la durée de votre arrêt maladie, et votre ancienneté dans l'entreprise. En quelques clics, vous obtiendrez une estimation du montant que vous pouvez attendre pendant votre arrêt maladie, en fonction de votre convention collective.

Mise en garde : ceci est une estimation, la calculatrice peut ne pas prendre en copte certaines conventions collectives. le résultat donné reste une estimation.

Téléconsultation : arrêt limité à 72 h

Depuis le décret du 12 mars 2025, un arrêt prescrit en téléconsultation ne peut excéder trois jours calendaires (renouvelables une seule fois si l’arrêt émane de votre médecin traitant ou s’inscrit dans une ALD).

  • Au-delà de 3 jours, une consultation physique est obligatoire ; faute de quoi les IJSS sont coupées à partir du 4ᵉ jour.
  • Les employeurs peuvent exiger un arrêt « présentiel » avant de déclencher un éventuel complément de salaire.
🔎 À retenir : anticipez un rendez-vous classique si votre convalescence dépasse le week-end.

Calculateur d'Indemnités Journalières

Retour après l’arrêt : visite de pré-reprise, aménagement et télétravail thérapeutique

Visite de pré-reprise (nouvelle règle au 1ᵉʳ juin 2025)


• Quand ? dès 21 jours d’absence continue (au lieu de 30).
• Objectif : préparer l’aménagement du poste, un reclassement ou un temps partiel thérapeutique.
• Qui peut la demander ? le salarié, le médecin traitant ou le médecin du travail.

⏰ Bon réflexe : sollicitez-la dès la 3ᵉ semaine ; vous gagnerez plusieurs semaines sur une reprise rémunérée à 100 %.

Télétravail thérapeutique : la grande nouveauté du 1ᵉʳ octobre 2025  


La loi Santé au travail II autorise, sur prescription du médecin du travail, un temps partiel thérapeutique exécuté intégralement ou partiellement en télétravail.  


• Accord écrit tripartite (salarié, employeur, médecin du travail).  
• Durée maximale : 6 mois, renouvelable une fois.  
• Rémunération : maintien de la part employeur + IJSS, soit jusqu’à 100 % du net.  

💡 Conseil : demandez ce mode de reprise dès la visite de pré-reprise ; l’aménagement (VPN, fauteuil, écran) doit figurer dans l’avenant.

Article à lire : comment se passe le retour au travail après un arrêt maladie ?

Maintien de salaire par l'employeur

En fonction de la convention collective applicable à votre entreprise, vous pourriez avoir droit à un maintien de salaire pendant votre arrêt maladie. Ce complément vise à combler le différentiel entre les IJSS et votre salaire habituel.

Subrogation généralisée depuis le 1ᵉʳ janvier 2025

La loi n° 2024-1555 du 18 décembre 2024 rend obligatoire la subrogation dès qu’un complément de salaire est versé : l’employeur perçoit les IJSS et crédite le salarié de 100 % de la somme à la date habituelle de paie.
Ce que cela change :

  • plus aucun décalage de trésorerie pour le salarié ;
  • bulletin unique affichant la ligne « Subrogation IJSS » ;
  • en cas d’erreur, double versement à rembourser.
💡 Vérifiez votre fiche de paie du premier mois d’arrêt ; si la ligne manque, signalez-le au service paie pour éviter régularisation ultérieure.
💶 Rappel fiscal : les IJSS deviennent imposables à l’IR à compter du 31ᵉ jour d’arrêt (art. 80 quinquies du CGI) sauf si l’arrêt est lié à un AT/MP. Le complément employeur reste, lui, imposable dès le 1ᵉʳ euro.

Cas particuliers et exceptions du maintien de salaire par l'employeur : les salariés qui ne sont pas logés à la même enseigne

Certains statuts ne bénéficient pas du même niveau de protection. Voici ce que vous devez savoir.

Travailleurs en CDD et intérimaires : une couverture fragile

  • Intérimaires : doivent justifier de 600 heures travaillées sur les 12 derniers mois pour bénéficier des indemnités.
  • CDD : Pas toujours éligibles au maintien de salaire selon l’ancienneté et les conventions collectives.

Arrêt maladie longue durée : bascule vers les IJLM

  • Si l’arrêt dépasse 6 mois, les indemnités journalières passent en IJ Longue Maladie (IJLM).
  • Plafond réduit → L’indemnisation peut être revue à la baisse.

Cas particulier des arrêts pour maladie professionnelle

  • Meilleure couverture → Pas de délai de carence.
  • Indemnisation plus avantageuse → Peut aller jusqu’à 100 % du salaire.

💡 Conseil : Consultez votre convention collective pour savoir si vous êtes éligible à un maintien de salaire prolongé.

Les conventions collectives

La plupart des conventions collectives offrent des dispositions favorables relatives au maintien de salaire. Elles définissent notamment :

  • Les durées de maintien de salaire.
  • Les montants complémentaires éventuels versés par l'employeur.
  • Les modalités spécifiques selon l'ancienneté ou la nature du contrat de travail.

Certaines conventions collectives permettent même de percevoir jusqu’à 100% du salaire net habituel, particulièrement dans les secteurs où les conditions de travail sont physiques ou stressantes. Il est donc crucial de consulter la convention collective de votre secteur pour connaître vos droits.

Exemple pratique

Prenons l’exemple d’un salarié travaillant dans le commerce de détail alimentaire, domaine couvert par une convention collective nationale (CCN). Selon cette CCN, après un an d'ancienneté, en cas d’arrêt maladie, l'employeur complète les IJSS afin que le salarié perçoive 90% de son salaire brut dès le premier jour de l'arrêt jusqu’à 30 jours, puis 66,66% jusqu’au 60ème jour.

Les conventions collectives les plus avantageuses en cas d’arrêt maladie

Quels secteurs garantissent 100 % du salaire ?

Banque et assurance → Maintien du salaire dès le premier jour sans délai de carence.
Industrie pharmaceutique → Complément employeur dès le premier jour.
Métallurgie → Plafond d’indemnisation plus élevé que le minimum légal.

Comment vérifier vos droits ?

  • 📄 Consultez votre bulletin de salaire pour voir si un accord de prévoyance est mentionné.
  • 📞 Contactez votre RH ou votre représentant du personnel.
  • 🌍 Regardez sur le site du ministère du Travail les conventions applicables à votre secteur.

Secteur Maintien du salaire Délai de carence Impact réforme IJSS 2025
Banque & Assurance ✅ 100 % dès le 1er jour ❌ Aucun délai ⚠️ Fort surcoût employeur
Industrie pharmaceutique ✅ Complément employeur dès le 1er jour ✅ 3 jours ⚠️ Impact notable
Métallurgie ✅ Plafond d’indemnisation plus élevé ✅ 7 jours ⚠️ Impact à surveiller
BTP ✅ 100 % du salaire pendant 60 jours ✅ 10 jours ✅ Impact limité
Commerce de détail alimentaire ✅ 90 % du salaire pendant 30 jours, puis 66 % ✅ 3 jours ✅ Impact limité
Hôtellerie-Restauration ✅ 80 % du salaire pendant 45 jours ✅ 5 jours ✅ Impact faible
Transports & Logistique ✅ 90 % du salaire pendant 40 jours, puis 66 % ✅ 7 jours ✅ Impact limité
Télécommunications ✅ Complément employeur pour atteindre 100 % du salaire ✅ 3 jours ⚠️ Surcoût probable
Éducation privée ✅ 100 % pendant 45 jours puis 75 % ✅ 7 jours ⚠️ Impact modéré
Grande distribution ✅ 90 % du salaire pendant 35 jours, puis 70 % ✅ 5 jours ✅ Impact limité

💡 Depuis le 1er avril 2025, le plafond des IJSS est abaissé à 1,4 fois le Smic. Cela peut entraîner une augmentation du complément employeur dans les secteurs à forte rémunération.

💡 Conseil : Utilisez un simulateur en ligne pour estimer votre maintien de salaire selon votre convention collective.

Prévoyance : la clé pour toucher 100 % de votre salaire en arrêt maladie

Pourquoi souscrire à une prévoyance ?

La Sécurité sociale et l’employeur ne couvrent pas toujours 100 % du salaire. La prévoyance collective ou individuelle permet de combler cette perte.

Différences entre prévoyance collective et individuelle

Collective (via l’employeur) → Obligatoire pour les cadres, prise en charge partielle par l’entreprise.
Individuelle (souscrite par le salarié) → Plus flexible, mais à la charge totale du salarié.

Exemple concret : Avec ou sans prévoyance

  • Sans prévoyance → Vous recevez seulement 50 % du salaire brut via la Sécurité sociale.
  • Avec prévoyance → Vous pouvez atteindre 80 % à 100 % du salaire net.

💡 Conseil : Demandez à votre employeur si un contrat de prévoyance est en place et quelles sont ses modalités.

Article à lire : quels sont les droits du salarié en arrêt maladie ?

Rôle des mutuelles santé

En complément des indemnités journalières et du maintien de salaire, certaines entreprises souscrivent à des contrats de prévoyance ou des assurances santé collectives. Ces dispositifs peuvent offrir des indemnités supplémentaires pour couvrir intégralement le salaire pendant l'arrêt maladie.

Fonctionnement des contrats de prévoyance

Un contrat de prévoyance est une garantie supplémentaire permettant de maintenir le revenu du salarié en cas d’incapacité temporaire de travail, invalidité ou décès. Les garanties et modalités varient selon le contrat souscrit. En général, le salarié perçoit une somme cxomplémentaire jusqu’à atteindre un certain pourcentage de son salaire net.

Vérifiez auprès de votre employeur ou de votre représentant du personnel si ce genre de dispositif est disponible dans votre entreprise, et les modalités pour en bénéficier.

Article à lire : l'acquisition de congés pendant un arrêt maladie est-elle automatique ?

Prérequis administratifs et légaux

Pour bénéficier pleinement des indemnisations, plusieurs démarches administratives sont essentielles et doivent être respectées scrupuleusement.

Déclaration d'arrêt de travail

Dès réception de votre certificat médical d'arrêt de travail, vous avez la responsabilité de transmettre cet avis à votre caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et à votre employeur dans les 48 heures. Le non-respect de ce délai peut entraîner une suspension des indemnités journalières.

Nouveau Cerfa « AAT » : un support papier verrouillé

Depuis le 1ᵉʳ juillet 2025, tout avis d’arrêt papier doit être rédigé sur le formulaire Cerfa « AAT » version 2025, reconnaissable à ses 7 points d’authentification (QR code sécurisé, numéro unique, filigrane, etc.).

  • Tout document émis sur l’ancienne version est automatiquement rejeté par la CPAM ; les IJSS sont suspendues jusqu’à régularisation.
  • En pratique, vérifiez la mention « Cerfa n° 10170*08 – édition 2025 » en bas de page et conservez un scan pour vos archives.
  • Si votre médecin ne dispose pas encore du nouveau stock, exigez l’arrêt dématérialisé transmis via le téléservice carte Vitale.
💡 Réflexe salarié : contrôlez la bonne réception du Cerfa sécurisé sur votre compte « Mon Espace Santé » pour éviter tout trou de rémunération.

Arrêt incomplet = IJSS suspendues

La CPAM applique désormais un contrôle automatique : tout Cerfa manquant d’une information clé (dates, signature, cachet médecin, code barre) est rejeté sans préavis. Le salarié reçoit un courrier « AR SUPP » et dispose de 10 jours pour fournir un document conforme. Passé ce délai, les IJSS sont suspendues et le complément employeur peut l’être également.

Bon réflexe : photographiez le Cerfa remis par votre médecin ; vérifiez lisibilité et signature avant dépôt.

Obligation DSN : déclarez la date de reprise  

Depuis janvier 2025, l’employeur doit télé-transmettre la date de reprise effective dans la DSN mensuelle qui suit le retour.  \n🔎 Si la case manque : les IJSS sont stoppées et l’employeur doit rembourser les trop-perçus.  

Réflexe salarié : contrôlez votre bulletin et votre compte Mon Espace Santé la semaine suivant la reprise ; réclamez la correction avant l’échéance paie.

Comment contourner les retards de paiement

Il arrive parfois que les paiements des indemnités journalières soient retardés pour diverses raisons administratives. Afin de minimiser ces délais, assurez-vous de fournir tous les documents requis et correctement complétés. Tenez-vous informé auprès de votre CPAM quant à l'état de votre dossier pour anticiper tout besoin de pièces complémentaires.

Ce que personne ne vous dit sur les contre-visites médicales

Le nombre d’arrêts maladie a explosé ces dernières années, ce qui a conduit les employeurs et la Sécurité sociale à renforcer les contrôles. Une contre-visite médicale permet de vérifier que l’arrêt est médicalement justifié et que le salarié respecte bien les obligations légales.

⚠️ Mais attention ! Une contre-visite peut avoir des conséquences si elle conclut à une reprise anticipée du travail.

🏥 Déroulement d’une contre-visite : ce que vous devez savoir

Où a-t-elle lieu ?

  • Chez vous (votre domicile officiel).
  • Dans un cabinet médical indépendant, si demandé.

Qui la réalise ?

  • Un médecin mandaté par l’employeur ou la CPAM.
  • Il n’est pas votre médecin traitant et n’a pas accès à tout votre dossier médical.

Quels sont vos droits ?


🔹 Si l’arrêt est confirmé → aucun impact sur votre indemnisation.
🔹 Si l’arrêt est jugé injustifié → votre employeur peut suspendre le maintien de salaire.
🔹 Si vous contestez la décision → vous avez droit à une expertise médicale indépendante.

💡 Conseil : Gardez une trace écrite de vos examens et prescriptions. En cas de litige, un dossier médical bien tenu peut faire toute la différence !

Contre-visite en visioconférence : mode d’emploi 2025

L’arrêté du 9 avril 2025 autorise, à titre pilote, la contre-visite médicale par visioconférence si le salarié habite à plus de 30 km du médecin contrôleur.

  • Convocation sous 24 h ; refus injustifié = suspension du complément employeur.
  • Présentation de la pièce d’identité et des ordonnances en direct.
  • Le médecin peut exiger ensuite une visite présentielle si nécessaire.

Article à lire : fin des indemnités pour un arrêt de maladie de moins de 8 jours, réalisable ?

Cas particuliers et exceptions

Il existe des situations particulières qui peuvent influencer le montant ou l'éligibilité des indemnités journalières ou du maintien de salaire.

Travailleurs intérimaires

Les travailleurs intérimaires ont des critères légèrement différents pour l'accès aux IJSS. Ils doivent justifier de 600 heures de travail au cours des 12 mois précédant l'arrêt de travail.

Ces spécificités impliquent souvent des ajustements des modalités de complément salarial par l’employeur ou des organismes de protection sociale que les intérimaires doivent bien maîtriser pour éviter toute perte financière.

Congé menstruel : 2 jours/mois sans carence

La loi expérimentale du 15 mai 2025 instaure un congé menstruel rémunéré de deux jours par mois.

  • Ce congé n’impacte pas les IJSS ; il reste entièrement à la charge de l’employeur.
  • En cas d’endométriose, un arrêt maladie classique peut prendre le relais si la douleur persiste.
💡 Conservez l’attestation médicale fournie : elle justifie l’absence et évite tout litige sur la paie.

Arrêt maladie longue durée

Pour les arrêts de longue durée, généralement au-delà de six mois, les règles de perception des IJSS changent. L’indemnisation bascule alors en "Indemnités Journalières Longue Maladie (IJLM)", et le montant est réajusté selon un nouveau barème. Durant cette période, les employeurs vérifient plus strictement les conditions de maintien de salaire.

Article à lire : cotisation à la retraite pendant un arrêt maladie

Ce que dit la loi en 2025 sur le maintien du salaire en arrêt maladie

Les réformes récentes ont apporté des changements significatifs pour les salariés en arrêt maladie.

Nouveautés 2025 à retenir

  • 📉 Délai de carence réduit → Certains secteurs ont supprimé les 3 jours de carence.
  • 💰 Augmentation du plafond d’indemnisation → Les IJSS prennent en compte l’inflation.
  • 🏛 Renforcement des contrôles → Plus de contre-visites demandées par les employeurs.

À quoi s’attendre pour 2026 ?

  • 📊 Une possible harmonisation des conventions collectives pour une meilleure égalité entre secteurs.
  • 💼 Obligation pour les entreprises de mieux informer leurs salariés sur la prévoyance.

💡 Conseil : Restez informé des changements législatifs pour adapter vos démarches et maximiser votre indemnisation.

FAQ – arrêt maladie & salaire

Quel délai de carence en 2025 ?

3 jours, sauf accord de branche plus favorable (ex. banque).  

Peut-on cumuler prime d’objectif et IJSS ?

Oui si la prime dépend de résultats collectifs (Cass. soc. 29 janv. 2025).  

Les IJSS sont-elles imposables ?

Non jusqu’au 30ᵉ jour ; imposables ensuite (hors AT/MP).  

Que faire si la CPAM tarde à payer ?

Envoyer un courrier + R/AR au service médical et alerter l’employeur (subrogation).