Durant la première moitié de l'année 2023, la commission chargée des droits féminins a entrepris une étude approfondie sur l'état de santé des femmes au travail, englobant divers aspects tels que les troubles musculo-squelettiques, les pathologies liées à l'activité professionnelle, la surcharge psychologique, les agressions sexistes et les initiatives de prévention. Le fruit de ces travaux, un rapport intitulé "Santé des femmes au travail : une problématique méconnue", a été formellement approuvé par le Sénat.
Les auteures de ce rapport ont constaté une absence persistante d'approche différenciée selon le genre dans le domaine de la santé au travail, ce qui a pour conséquence une négligence des mesures préventives spécifiquement destinées à améliorer le bien-être des femmes dans leur environnement professionnel.
Cette problématique est aggravée par la régression des services médicaux et d'inspection du travail. La non-reconnaissance de la charge physique et psychologique portée par les travailleuses entrave l'élaboration et l'application efficaces de politiques de santé au travail adaptées.
De surcroît, il existe une tendance à minimiser les maladies professionnelles spécifiques aux femmes. De nombreuses affections liées au contexte professionnel ne sont pas incluses dans les répertoires officiels des maladies professionnelles. La procédure d'admission de ces pathologies par les instances régionales compétentes s'avère extrêmement fastidieuse.
Outre le manque de données différenciées par sexe, l'ampleur réelle des maladies professionnelles reste largement méconnue, en partie en raison d'une pratique de sous-déclaration. Le dispositif de signalement des pathologies professionnelles est insuffisamment compris tant par les salariés que par le corps médical.
Il est estimé que 75 % des cas de troubles musculo-squelettiques chez les femmes, reconnus comme maladies professionnelles, restent non déclarés. Selon un rapport de la Cour des comptes, cette sous-déclaration entraînerait un manque à gagner financier de l'ordre de 1 à 2 milliards d'euros chaque année.
Pour une assistance légale et une guidance sur ces questions, il est primordial de consulter un avocat spécialisé en droit du travail à Versailles, qui saura offrir un accompagnement personnalisé et adapté aux dernières évolutions législatives dans ce domaine.
Dans l'univers professionnel, les femmes sont confrontées à des défis particuliers en matière de santé. Il est avéré que 60% des cas de Troubles Musculo-Squelettiques (TMS) concernent les femmes, et elles signalent trois fois plus fréquemment des souffrances psychiques comparativement aux hommes. Par ailleurs, 20% des femmes rapportent avoir été victimes de violence sur leur lieu de travail au cours de l'année précédente, incluant le harcèlement moral, les agressions et les violences sexuelles ou sexistes. De plus, le travail de nuit augmente de 26% le risque de cancer du sein chez les femmes, et sept agents cancérigènes sont présents dans les produits de nettoyage couramment utilisés au travail.
Cette réalité s'inscrit dans un contexte de discrimination professionnelle double à l'égard des femmes :
Les femmes se retrouvent plus fréquemment exposées à des risques moins visibles et souvent silencieux, provoquant une détérioration physique et mentale, tandis que les hommes font face à des dangers immédiatement identifiables et potentiellement mortels, tels que les accidents au travail ou l'exposition à l'amiante.
Cette inégalité de genre s'accompagne d'une inégalité sociale, générant un cercle vicieux liant la précarité de l'emploi, des conditions de vie difficiles et une santé dégradée.
Les conclusions tirées par les expertes suggèrent la nécessité d'introduire une analyse genrée de manière systématique dans l'évaluation de la santé au travail. Cela implique une révision approfondie des pratiques actuelles, pour garantir que les spécificités liées au genre soient prises en compte dans la conception et la mise en œuvre des politiques de santé et de sécurité au travail.
Les recommandations soulignent l'importance d'étendre et de personnaliser les programmes de prévention pour mieux répondre aux besoins des travailleuses. Cela inclut la mise en place d'évaluations des risques professionnels qui prennent en compte les différences de genre, ainsi que l'ajustement des mesures de prévention pour qu'elles soient adaptées aux conditions de travail spécifiques des femmes.
Il est préconisé de valoriser davantage la santé sexuelle et reproductive des femmes dans le contexte professionnel. Cela comprend la création de structures de soin dédiées, le renforcement des ressources allouées à la prévention et au suivi, ainsi que la mise en place de sanctions plus rigoureuses à l'encontre des employeurs ne respectant pas les normes établies.
Parmi les mesures spécifiques suggérées, figurent :
Pour naviguer à travers ces recommandations et mettre en œuvre des stratégies efficaces de santé et sécurité au travail pour les femmes, la consultation d'un avocat en droit du travail à Versailles est essentielle. Un tel professionnel peut fournir une expertise juridique précieuse, s'assurant que les employeurs se conforment aux directives légales tout en favorisant un environnement de travail inclusif et équitable pour toutes et tous.